Violences sexuelles en RCA : signature de tous les acteurs pour une prise en charge globale

30/01/2020

Une étape majeure a été franchie cette semaine à Bangui dans la mise en place d’un programme de prise en charge globale des victimes de violences sexuelles en Centrafrique (présentation détaillée du programme à lire ici).  

La Fondation Pierre Fabre, cheffe de file du consortium de partenaires internationaux, a signé avec l’ensemble des parties prenantes centrafricaines du projet les conventions et protocoles d’accord, permettant le démarrage des activités.

Un premier protocole d’accord a été signé le 28 janvier avec le ministre de la Santé et de la Population, prévoyant notamment la réhabilitation du service gynécologie obstétrique de la maternité du Centre Hospitalier Universitaire de l’Amitié Sino-Centrafricaine. Ce service deviendra une des deux portes d’entrée du guichet unique dans la prise en charge médicale, psychologique, juridique et socio-économique des victimes. L’autre porte d’entrée étant l’Association des Femmes Juristes de Centrafrique.

Le 30 janvier, une seconde cérémonie de signature s’est déroulée au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en la présence du ministre, ainsi que de la ministre de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation Nationale, de l’ambassadeur de France, du directeur de l’Agence française de développement en Centrafrique et de la directrice générale de la Fondation Pierre Fabre.

Le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération sera la tutelle institutionnelle du projet. Il présidera le Comité d’Orientation Stratégique (COS) et travaillera en collaboration avec différents ministères (Ministère de la Santé et de la Population, Ministère de la Justice et des droits de l’Homme, Ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant), avec les membres du consortium de partenaires composé de  la Fondation Pierre Fabre, la Fondation Panzi RDC, la Fondation Dr. Denis Mukwege et l’Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie. Seront également membres du COS : l’Agence Française de Développement, et les opérateurs centrafricains : le Centre Hospitalier Universitaire de l’Amitié Sino-Centrafricaine et l’Association des Femmes Juristes de Centrafrique.

Cette signature scelle l’engagement de tous les acteurs du projet au service de ce programme basé sur une coopération multi-partenariale unissant des acteurs centrafricains, congolais et français, au service de l’accès aux soins pour les victimes de violences sexuelles et basées sur le genre en Centrafrique.

Pour Béatrice Garrette, directrice générale de la Fondation Pierre Fabre : « Nous avons hâte de commencer à mettre en place les activités et que ce travail bénéficie directement et concrètement aux victimes dans le besoin ; plus de 3200 devraient être prise en charge d’ici 4 ans. Nous mettrons tous nos efforts et notre cœur à la réussite de ce programme et sa pérennité. »