Dr Denis MUKWEGE : Venir en aide aux victimes de violences sexuelles en temps de guerre

Dr Denis MUKWEGE, Chirurgien gynécologue fondateur de l’hôpital de Panzi, en République démocratique du Congo

Dr Denis MUKWEGE
Chirurgien gynécologue fondateur de l’hôpital de Panzi, en République démocratique du Congo

Chirurgien gynécologue, fondateur et dirigeant de l’hôpital et de la Fondation Panzi à Bukavu, en RDC, il est le fondateur de l’hôpital Panzi, qui soigne les victimes de violences sexuelles de manière holistique. Depuis sa fondation en 1999, près de 50 000 victimes de violences sexuelles ont été traitées à l’hôpital de Panzi.
Le Dr Mukwege est devenu un activiste mondial militant pour les droits de la femme et l’éradication du viol comme arme de guerre. Il a reçu pour son travail le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit du Parlement européen en 2014 et le Prix Nobel de la paix en 2018.

SOUTIEN À L’OUVERTURE D’UN CENTRE D’ACCUEIL ET DE SOINS POUR LES VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES EN RDC

La Fondation Pierre Fabre soutient la mise en place d’un centre de prise en charge des victimes de violences sexuelles à Bulenga, au Sud Kivu, en RDC. Cette zone reculée a connu des périodes d’instabilité caractérisées par des déplacements de populations, des mouvements de groupes armés et des violences sexuelles récurrentes, dont des viols de masse.

UNE APPROCHE CENTRÉE SUR LES SURVIVANTES, UN MODÈLE HOLISTIQUE DE “ONE-STOP-CENTRE” QUI VISE À EXAMINER LA PERSONNE DANS SON ENSEMBLE.

Pourquoi avoir fait de la reconstruction des victimes d’agressions sexuelles le combat d’une vie ?
« C’est un combat qui s’est imposé à moi au début de la guerre civile en 1994… En tant que gynécologue, j’ai été confronté à la brutale réalité de l’utilisation du viol comme arme de guerre par toutes les parties au conflit.
Des viols commis avec une violence inouïe, qui demandaient une reconstruction médicale, mais également psychosociale, complexe. »

Quelles sont les spécificités du modèle de prise en charge que vous avez bâti à l’hôpital de Panzi ?
« C’est une approche centrée sur les survivantes, un modèle holistique de « one-stopcentre » qui vise à examiner la personne dans son ensemble autour de quatre besoins essentiels : besoins médicaux, psychologiques, socio-économiques – à travers la formation ou l’alphabétisation, par exemple – et juridiques. Les victimes ne cessent d’insister sur l’importance de l’assistance juridique et judiciaire : la reconnaissance de la violation de leurs droits est un aspect primordial du processus de guérison. »

Comment travaillez-vous avec la Fondation Pierre Fabre ?
« La Fondation Pierre Fabre contribue à la mise en place d’un second centre de prise en charge à Bulenga, comme bailleur de fonds et partenaire technique depuis 2018 et jusqu’en 2020. Le partenariat entre les Fondations Mukwege, Panzi et Pierre Fabre se poursuit : en collaboration avec l’Institut Varenne et des acteurs locaux, nous allons déployer le modèle en République centrafricaine. »

Autres témoignages

L’UNITÉ MÉDICALE MOBILE EST REPRÉSENTATIVE DE NOTRE ACTION COMMUNE CAR ELLE REFLÈTE LES VALEURS QUE NOUS PARTAGEONS.

Marwan SENAHOUI, Président de l’Association Libanaise des Chevaliers de Malte.