Page 33 - RA2020 FONDATION PIERRE FABRE
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consacré à l'accès aux soins de qualité avec Véronique Teyssié, Responsable des programmes de la Fondation Pierre Fabre, Paul Saghbini, Administrateur exécutif et hospitalier de l’Ordre de Malte au Liban et Christine Amisi, directrice de l’hôpital Panzi en RDC.
 ENTRETIEN
DOCTEUR ROCH M’BÉTID
médecin gynécologue-obstétricien de l’hôpital de l’Amitié à Bangui en Centrafrique, où a été créée l'unité de prise en charge gratuite des victimes de violences sexuelles et basées sur le genre
   Le projet NENGO a été initié en 2020, depuis
quand est-il opérationnel ?
Nous avons commencé les soins mi-septembre 2020. L’annonce de l’ouverture de notre service circule bien et de plus en plus de malades viennent en consultation pour des cas de violences basées sur le genre, de fistules obstétricales, de prolapsus ou de mutilations génitales. Pour l’instant, nous ne couvrons pas encore totalement l’arrière-pays car
les routes autour de la capitale restent fermées du fait de la présence de rebelles armés. Dès que la paix sera revenue,
Médecins Sans Frontières va nous aider à recenser le nombre de personnes qui ont besoin de nos soins et de notre accompagnement.
Comment travaillez-vous avec vos collègues
congolais et l’équipe du docteur Mukwege ?
L’équipe de l’hôpital de Panzi en RDC, qui est à l’origine du modèle de prise en charge holistique
que nous déployons, est venue travailler avec nous à Bangui pour transférer les compétences et former les équipes médicales du projet NENGO. En fonction des résultats du recensement des besoins que nous allons réaliser, d’autres renforts pourraient venir compléter nos effectifs.
Qu’attendez-vous d’un projet comme celui-ci ?
Ce financement de l’AFD et de la Fondation Pierre Fabre est une chance pour les victimes, dont la prise en charge élargie aux aspects psychologiques, socio-économiques et juridiques constitue enfin une réponse durable et adaptée à leur détresse. Avec l’Association des femmes juristes de Centrafrique, nous allons également intensifier la sensibilisation des communautés. Avec un objectif : aider les gens et défendre le droit des personnes, des femmes en particulier.
 de malades viennent
 en consultation.
  À SAVOIR
 Recrudescence de la violence en Centrafrique
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les crimes et délits sexuels commis en Centrafrique ont augmenté d'environ 10 % et les coups et blessures volontaires commis sur les femmes et les enfants ont augmenté de 69 %, selon un rapport de la Police des Nations Unies de juin 2020. Les mesures sanitaires, telles que l’accès limité aux services sociaux, ont aggravé la situation des femmes : elles représentent 97 % des victimes de violences basées sur le genre.
Fondation Pierre Fabre – 35












































































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